De l'influence de l'encombrement et de l'air confiné sur l'homme à l'état de santé et de maladie, et de la ventilation : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 24 mars 1852 / par B.-C.-Alexandre Chauton.

  • Chauton, B.C. Alexandre.
Date:
1852
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Credit: De l'influence de l'encombrement et de l'air confiné sur l'homme à l'état de santé et de maladie, et de la ventilation : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 24 mars 1852 / par B.-C.-Alexandre Chauton. Source: Wellcome Collection.

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    siste dans l’absorption d’une certaine quantité d’oxygène et dans l’exhalation d’une quantité à peu près équivalente d’acide carbo- nique. Par ces échanges successifs, la nature a eu pour but la trans- formation du sang veineux en sang artériel ou l’acte de l’hématose. Cette régénération s’opère par l’intermédiaire des poumons , qui puisent le principe vivifiant dans la masse atmosphérique ambiante. Il y aurait lieu de se demander comment il se fait que ce réservoir puisse suffire aux besoins sans cesse renaissants de tous les êtres or- ganisés du globe. La nature, dans sa prévoyance, s’est arrangée de façon que la composition chimique de l’air est toujours à peu près la même : en effet, les plantes s’approprient, pour leurs besoins , l’acide carbonique rejeté par les animaux; sous l’influence des rayons so- laires, elles le décomposent, dégagent l’oxygène, retiennent le car- bone, qui donne naissance aux parties vertes des végétaux. «Tout ce que l’air donne aux plantes, les plantes le cèdent aux animaux, les animaux le rendent à l’air; cercle éternel dans lequel la vie s’agite, se manifeste, mais où la matière ne fait que changer de place » (Dumas). De cet antagonisme entre la végétation et la vie animale, résulte un équilibre mobile, qui assure à tout jamais la permanence des conditions extérieures nécessaires au développement des êtres vivants. II. — De l’air confiné; des conditions qui font varier son VOLUME, SA COMPOSITION CHIMIQUE, SA TEMPÉRATURE. Les phénomènes qui se passent dans un espace clos de toutes parts et de peu d’étendue , lorsqu’un nombre plus ou moins consi- dérable de personnes sont réunies, et que le renouvellement de l’air n’est pas convenablement établi, ne sont en rien comparables à ce qui se passe à l’air libre. « Au point de vue de l’hvgiène, dit M. Lévy, l’influence qu’un espace clos exerce sur des masses n’est autre que celle de l’atmosphère quelle circonscrit» ( Traité d’Iujg. , t. 1. p. 611 ).