Catéchisme sur les morts apparentes, dites asphyxies / [Joseph Jacques de Gardane].

Gardane, Joseph Jacques de, active 18th century

Date:: 1781

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Credit: Catéchisme sur les morts apparentes, dites asphyxies / [Joseph Jacques de Gardane]. Source: Wellcome Collection.

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R. Ne croyez pas que ces Ouvriers exercent impu- nément leurs métiers j ils font tous expofesà des lum- moragies, des tîevres ardentes, & autres maladies inriammatoires, ëc même à rAfphyxie. Lorfque les étuves des Raldnetirs font trop échauffées , on ne peut y refter que très-peu de tems^ il tant en forrir bien vite pour fe rafraîchir. Il en eft de même des forges où l’on fond le fer pour le former en lingot j les Ouvriers n’en peuvent foutenir la chaleur-que pour un moment; s’ils s’obftinent à y refter expoles_, ils y font bientôt incommodés , & tombent en Af- phvxie. Un fous-fondeur j faifant quelques répara- tions à l’orifice fupérieur d’un des fourneaux, le rioi- lieme jour de fa mife en feu, fut fi afteèfé de la cha- leur , qu’il en tomba Afphyxique. M. le Chevalier Gi ignon , de qui je tiens ce tait, fit ouvrir un tas de minerai humide , & y enlevelit l’Alphyxique tel qn’il étoit ; car les Forgerons n’ont d’autres vêtemens qu’une efpecc de chemile de femme, & des guêtres en hoLiftete. Le minerai humide étant plus froid que l’eau, fit un effet prompt. Après deux minutes en- viron , le malade ouvrit les yeux , foupira & bâilla plufieurs fois. Il balbutioit, & fe plai^noir d’une ef- pece de courbature qui fe prolongea jufqu’au lende- main, & qui lui permit cependant de reprendre par degrés l’exercice de les tonétions. £). Pourquoi placez - vous le bain & les ferres chaudes parmi les caufes d’Afphyxie? R. Parce que j’ai vu plulieurs fois des perfonnes s’y trouver mal, & que ces exemples font allez communs. 1) ailleurs l’expérience a prouvé , que quand l’air croie échauffé artificiellement au degré qui eft propre à un homme fain , une perfonne placée dans cet air , lentoit bientôt une chaleur fi grande , ik de telles anxiétés, quelle ne pouvoir pas y tenir long-rems. D. J’ai ouï dire qu’on cotiroit de grands rifques dans les raffineries à fucre ?