Éléphantiasis et filariose : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 25 mars 1904 / par J. Vermeil.

  • Vermeil, J., 1876-
Date:
1904
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Credit: Éléphantiasis et filariose : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 25 mars 1904 / par J. Vermeil. Source: Wellcome Collection.

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    ou moins vives dans la région où le mal va éclater : la partie est chaude et se tuméfie assez rapidement ; la rou- geur qui apparaît est tantôt uniforme, tantôt en plaques ou marbrures. En un mot, on assiste à une véritable lym- phangite qui se termine souvent par des sueurs abon- dantes ; la douleur et la rougeur disparaissent avant le gonflement. En quinze jours, tout est rentré dans l’ordre, le malade se croit guéri et le médecin peu habitué à la marche de cette affection peut croire, lui aussi, à une simple lymphangite définitivement jugée. Tel est le premier accès éléphantiasique dans sa forme la plus habituelle; à un intervalle plus ou moins éloigné se produit un nouvel accès à peu près semblable, c’est ainsi que l'on en compte de deux à six par an. Après chaque attaque, la partie atteinte tend à repren- dre son volume normal, mais n’y arrive pas complète- ment. Quand le membre est déformé, la maladie entre dans sa période chronique. Les accès deviennent alors moins violents dans leurs symptômes généraux, ils s’espacent de plus en plus pour disparaître à peu près complètement ; par contre, l’hypertrophie et la déforma- tion gagnent de plus en plus. Les ganglions lymphatiques, dont l’inflammation et la tuméfaction n’avaient été d’abord que passagères, conser- vent, en dehors des accès, un certain volume et forment des bubons indolents quelquefois énormes. Partout où le tissu cellulaire est condensé, comme aux plis articulaires, l’hypertrophie est modérée et contraste avec les parties voisines. La peau peut rester longtemps lisse, luisante, ou bien ne paraître altérée que dans sa coloration et varier de la simple rougeur érythémateuse au brun noirâtre foncé. Le plus souvent, il se fait des altérations spéciales de surface, soit épidermiques, soit