Contribution à l'étude clinique du cancer de l'estomac chez le jeune au-dessous de 25 ans : lymphangite pulmonaire cancereuse ... / par Henri Essard.

  • Essard, Henri, 1878-
Date:
1907
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Credit: Contribution à l'étude clinique du cancer de l'estomac chez le jeune au-dessous de 25 ans : lymphangite pulmonaire cancereuse ... / par Henri Essard. Source: Wellcome Collection.

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    voyant que son état s’aggravait au lieu de s’améliorer, il l'envoya à l’hôpital où il entra le i5 février. Le malade est apporté dans notre salle sur un brancard, il n a déjà plus la force de marcher ; il est pris de vertiges et menacé de syncopes dès qu’on le fait asseoir sur son lit pour l’examiner. La pâleur de la peau et la décoloration des lèvresetdes conjonc¬ tives nous frappe tout d’abord. Le malade n’accuse aucune dou- leui et dit ne ressentir qu une laiblesse extrême qui s’accroît de jour en jour. 11 est apathique, indifférent à tout ce qui l’entoure, ne demande qu’à être laissé en repos, et ne répond que par monosyllabes aux interrogations du médecin. Le pouls est assez fréquent, mais les battements du cœur sont réguliers ; la tem¬ pérature axillaire est de 37°5 le matin et de le soir. L'aus¬ cultation du cœur révèle un souffle qui a son maximum à la base et an premier temps; le stéthoscope appliqué sur les vaisseaux du cou fait entendre un bruit de souffle systolique, Pas de dyspnée, pas de toux ; l’auscultation des poumons ne présente rien de particulier à signaler. Du côté des voies digestives on note la perle absolue de l’appétit, le dégoût pour tous les ali¬ ments solides, une ddatation considérable de l’estomac et un ballonnement très marqué de tout le ventre. Il n’y a jamais eu de vomissements. La percussion et la palpation, difficiles en raison du météorisme, ne nous font rien découvrir d'anormal. Le malade va à la selle chaque jour, mais il y a de la tendance à la constipation. Le foie et la rate ont un volume normal, les ganglions des aisselles, des aines et des parties latérales du cou ne sont pas hypertrophiés ; il en est probablement de même des ganglions bronchiques, puisque nous n’observons pas de troubles de la respiration. La pupille gauche est beaucoup plus dilatée que la droite, il n'y a cependant pas de troubles de la vue. Nous pensons, en présence de ces symptômes, à une anémie pernicieuse progressive, dont la cause déterminante a été une attaque d’influenza et nous instituons le régime suivant : lait,