Double tumeur papillaire primitive des trompes de fallope / par M. Danel.

  • Danel, M.
Date:
1907
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Credit: Double tumeur papillaire primitive des trompes de fallope / par M. Danel. Source: Wellcome Collection.

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    revêtement épithélial se montre réduit partout, aussi bien sur les masses papiliomateuses de gauche que sur celles de droite, à une seule couche d’éléments réguliers de forme et régulièrement disposés. On trouve, il est vrai, sur certaines coupes et dans la zone basale des cavités de dimensions et de figures variables, revêtues du même épithélium cubique ou cylindrique bas. Ces cavités paraissent dues à la soudure de papilles voisines, et on sait que ce processus est fréquent dans les salpingites ordinaires. Mais, en. somme, il n’y a partout qu’un revêtement simple des axes conjonctifs, revê- tement qui leur reste toujours externe, qui ne les pénètre ni ne les envahit. Si l’on ajoute à cela la grande vascularisa- tion du centre des papilles, l’infiltration œdémateuse de plu- sieurs d’entre elles, on avouera bien qu’on pouvait, même ^ en l’absence d’une réaction lymphocytaire considérable, pen- cher à admettre un processus inflammatoire, ou en tenant compte du développement énorme des végétations en choux- fleurs, ce que Doran classe sous le nom de papillome, et Bland Sutton sous celui d’adénome. Tel était l’état histologique au moment de l’intervention. Il faut donc admettre que, dans la suite et sous l’influence de causes difficiles à déterminer, les portions du néoplasme qui n’ont pu être extirpées entièrement du côté gauche ont subi, dans leurs éléments épithéliaux, une transformation maligne. Rien, cependant, dans la façon d’être de ces élé- ments, pouvait faire prédire à coup sûr cette transformation, et les résultats de l’examen microscopique étaient plutôt en faveur de la bénignité. Nous devons en conclure qu’une grande réserve est à observer quand, pour une raison ou pour une autre, un papillome tubaire n’a pu être extirpé entièrement, alors même qu’au microscope le néoplasme se présenterait sous un aspect rassurant ; c’est que nous sommes dans l’ignorance de ce qui décide l’évolution ultérieure de ces productions papillaires, soit vers l’atrophie, comme cela a été constaté dans un certain nombre de néoplasmes ovariens