Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 février 1840 / par P.-J.-C.-Alexandre Granier.

  • Granier, P.J.C. Alexandre.
Date:
1840
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Credit: Thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 février 1840 / par P.-J.-C.-Alexandre Granier. Source: Wellcome Collection.

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    tétanos , la commotion générale , etc. Ces diverses maladies peuvent se ranger en trois genres, suivant qu’il y a exaltation , affaissement ou per- turbation des propriétés vitales. Ces distinctions étant posées , et ce qu’on entend par genre en pathologie étant fixé, voyons quelles conséquences thérapeutiques cette connaissance peut entraîner. Nous avons dit que la formation de-ces divers genres avait surtout pour base la considération des causes et de la nature de la maladie ; c’est là aussi la source des plus pressantes indications en thérapeutique. Un genre bien formé indiquera donc déjà au praticien la médication générale; ainsi, quand je saurai que le genre soumis à mon examen se distingue par la nature physique de la cause, je saurai déjà que c’est principalement dans cet élément que l’indication se trouve. Quand il s’agira d’une maladie organique , la distinction du genre affectif sera pour moi d’un grand secours, car il m’indiquera le principal élément et le but de la médication : ainsi, il s’agit d’un individu portant une maladie cancéreuse des parois du thorax, survenue sans cause appré- ciable , sans maladie antérieure de la partie qui en est le siège ; on ne peut admettre là une dégénérescence morbide par l’effet d’un travail de phlegmasie chronique. Il est évident que, dans ce fait, il y a eu dépôt en nature d’une matière pathologique , et que ce dépôt est l’effet d'une dis- position vicieuse de l’ensemble de l’organisme, qu’il s’agit d’une maladie affective. Cette connaissance est de la plus haute importance thérapeutique ; elle indique que le mal n’est pas toute la maladie, et que la principale, la véritable se trouve dans l’ensemble de l’économie, ou il faut la chercher. Enlevez en effet cette tumeur, vous pourrez obtenir facilement la réunion des lèvres de la solution de continuité, vous pourrez procurer au rnabnb^ un soulagement d’une ou de plusieurs années, avec l’apparonce même d’une forte santé ; mais gardez-vous de croire et surtout de promettre une guérison à l’abri de toute récidive , l’événement vous démentirait troj) souvent, et les plus grands praticiens ont vu à peine quelques cas de non- récidive sur un grand nombre d’opérations de ce genre. La thérapeutique demanderait donc dans ces cas un auxiliaire puissant propre à combattre cette fâcheuse affection , mais que l’art n’a pas encore trouvé.