Cancer du rectum : noyau secondaire de la peau / par P. Lereboullet.

  • Lereboullet, P. (Pierre), 1874-
Date:
[1899?]
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Credit: Cancer du rectum : noyau secondaire de la peau / par P. Lereboullet. Source: Wellcome Collection.

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    cylindrique haut, disposés sur une seule rangée, prenant bien les colorants. Au centre des cavités anfractueuses délimitées par cet épithélium (surtout dans les couches profondes) on constate par places la présence de nombreux débris cellulaires plongés dans un exsudât muqueux, se colorant en masse par l’éosine. Autour des bourgeons épithéliaux, le tissu conjonctif forme des travées assez denses, par places à aspect fibreux, au sein desquelles cheminent d’assez nombreux vaisseaux ; sur certains points on constate une infiltration embryonnaire assez marquée. Les amas épithéliaux deviennent indépendants dans la profon¬ deur, perdant tout rapport avec la muqueuse. De plus les cellules y sont par places moins nettement cylindriques. Ils arrivent à la tunique musculaire, et on en constate encore quelques amas dans l’intervalle des faisceaux musculaires. La tunique externe est à peu près respectée par le cancer, bien qu’en certains points on trouve encore des amas épithéliaux ; mais l’infiltration embryonnaire y est très prononcée, formant par places de véritables amas lymphoïdes. Sur les mêmes coupes on voit des points où la muqueuse semble restée intacte (bien que l’épithélium soif en pleine dégénérescence muqueuse), mais au-dessous de cette muqueuse saine, et nettement différents d’aspect, les boyaux épithéliaux cancéreux viennent dis¬ socier la sous-muqueuse et arriver au contact de la musculeuse. Sur les coupes d’un des ganglions iliaques envahis, on constate un grand nombre d’ilots de cellules cancéreuses, cellules épithéliales hautes, présentant les caractères des cellules du néoplasme initial disposées sur une seule rangée limitant une cavité centrale, par places absolument libre, en d’autres points remplie de débris cellu¬ laires et de matière muqueuse. Tout autour de ces cavités épithé¬ liales, le tissu fibreux prédomine ; les amas folliculaires sont peu nombreux, et relativement peu denses. Les noyaux secondaires du foie sont formés d’amas cellulaires rappelant nettement les cellules de Tépithélioma primitif. Mais l’intérêt principal de l’examen histologique consiste dans l’examen de la tumeur cutanée, qui est un type de noyau secondaire cutané sons-épi dermique à distance. A un faible grossissement on voit sur des coupes colorées à l’hé- matoxyline-éosine et au picro-carmin que la tumeur est formée d’une multitude de cavités épithéliales, paraissant tapissées d’une seule rangée d’épithélium cylindrique ; ces cavités épithéliales arri¬ vent jusqu’au contact de l’épiderme qui en parait nettement distinct ; on les voit dans les papilles dermiques séparées par le derme des travées épidermiques dont l’aspect est tout autre, et dont l’épaisseur semble normale ; à la surface de la coupe se voit un magma formé de détritus épidermiques, mêlés de caillots sanguins (correspondant à la croûtelle notée sur la tumeur). A un grossissement plus fort, on constate nettement, immédiate¬ ment sous l’épiderme, la présence d’un grand nombre de cavités épi¬ théliales de volume variable, toutes tapissées d’un épithélium cylin¬ drique haut en tout semblable à l’épithélium rectal. La lumière est tantôt tout à fait libre, tantôt remplie de débris cellulaires ; par places l’épithélium semble avoir perdu sa forme cylindrique et ten¬ dre vers une forme cubique ou globuleuse. Ces amas épithéliaux affleurent en certains points les prolongements épidermiques inter¬ papillaires, alternent avec eux ; parfois, lorsque la coupe oblique a coupé perpendiculairement une papille, les amas épithéliaux appa¬ raissent comme encerclés par l’épiderme ; mais ils en sont toujours séparés par une épaisseur plus ou moins grande de derme interposé. Le derme qui entoure ces cavités épithéliales est dense, à disposi-