Dissertation sur le rhumatisme articulaire aigu : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 juin 1836 / par J.-B.-E. Defer.

  • Defer, J.B.E.
Date:
1836
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Credit: Dissertation sur le rhumatisme articulaire aigu : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 3 juin 1836 / par J.-B.-E. Defer. Source: Wellcome Collection.

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    le ranger dans la classe des phlegmasies , et quoiqu’il afFecte la forme purement fluxionnaire et suppuratoire, cela ne sert qu’à le rappro- cher davantage de plusieurs autres maladies, telles que le coryza, la stomatite, qui présentent aussi plusieurs nuances. A cette der- nière proposition nous ne ferons qu’opposer l’hérédité du rhuma- tisme, hérédité sur laquelle les hommes les plus célébrés ont tou- jours fixé l’attention. Stoll a admis cette hérédité; Devilliers prétend qu’il n’y a pas de maladie où l’hérédité soit mieux établie. Chomel, sur 72 cas, en a remarqué 56 d’origine rhumatique. Le repos et la diète sont indispensables : celle-ci contribue à di- minuer l’état pléthorique du malade. Les boissons à haute dose sont aussi très-utiles ; elles augmentent la quantité de sérosité du sang ; il faut cependant en administrer assez peu à la fois pour que l’ab- sorption se fasse facilement. Les injections d’eau dans le rectum, au nombre de quatre ou cinq par jour, remplissent le même but que les boissons; l’élévation des articulations malades, les applications de 25 à 55 sangsues sur ces parties dès le premier moment du re- tour des accidents après la saignée , et des applications émollientes, telle est la méthode adjuvante des saignées proposée par M. Piorry. Ce médecin a tiré deux livres de sang et plus dans une fois, et la veine était encore ouverte s’il survenait une exacerbation. A la faveur de ce traitement, il a obtenu, sur quatorze individus, la disparition de tous les accidents quarante-huit heures après le commencement du traitement, et la convalescence de ses malades a été très-rapide. Le traitement de M. Bouillaud est établi sur de plus larges bases : sur 90 cas bien observés, ce praticien a fait l’application de sa mé- thode des émissions sanguines coup sur coup , et a obtenu la gué- rison de tous ses malades après un ou deux septénaires. Il a posé en principe que, chez les sujets bien constitués, atteints de rhuma- tisme articulaire aigu, la quantité moyenne de sang à tirer était de quatre à cinq livres , les extrêmes étant 2 et 8 livres. Ses moyens adjuvants sont : la diète, les vésicatoires, les boissons émollientes, diaphorétiques, la compression exercée autour des articulations ma- lades , l’application de compresses enduites de cérat mercuriel sur