Considérations sur l'emploi de la méthode anesthesique dans l'art des accouchements.

  • Rioufol, Jules.
Date:
1853
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Credit: Considérations sur l'emploi de la méthode anesthesique dans l'art des accouchements. Source: Wellcome Collection.

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    sein maternel ; il y avait près de deux mois que les pulsations du coeur ne se faisaient plus entendre ; un second est mort cyanose peu de jours après sa naissance ; quant aux autres ils ont vécu bien portants et surtout exempts d'éclampsie. M. Murphy, sur cinq cent-quarante accouchements anestbésiques naturels, dont trois cent-soixante avaient été pratiqués sous l'action de l'éther et cent quatre-vingt sous celle du chloroforme, n'a pas perdu un seul enfant. Qu'il nous soit permis de manifester notre étonnemenl en voyant, je serais tenté de dire, l'indifférence avec laquelle M. le professeur Trousseau accueille de pareils succès : «Tout en n'acceptant, dit-il, qu'avec réserve B les résultats si favorables annoncés par les partisans de l'anesthésie, il est » impossible de ne pas reconnaître que l'économie de la femme ne parait » pas subir d'influence désavantageuse de la part de ces agents, et nous ne » sommes pas éloigné] de leur accorder que, dans certains cas, leur in- » fluence peut être bienfaisante, tant sous le rapport de l'acte même de » l'accouchement que sous celui de ses conséquences. » Nous ne savons si nous nous faisons illusion, mais il semble qu'on pourrait, après ce que nous venons d'écrire , donner de celle méthode une appréciation moins dubitative et surtout plus encourageante, sans être accusé d'enthousiasme. De tout ce qui précède, on pourrait déjà légitimement conclure, non- seulement à la possibilité mais aussi à la constante innocuité des accou- chements anestbésiques. Partant de ces données, on est au moins suffisam- ment autorisé à les regarder comme de précieuses ressources dont l'art obstétrical devrait faire rationnellement sou profit dans un bien plus grand nombre de circonstances. En France en effet, les accoucheurs se sont montrés partisans bien moins zélés de cette pratique, qu'en Angle- terre, en Amérique et en Allemagne. Si l'on en croit M. Simpson, on ne fait presque plus, dans ce dernier pays, d'accouchement sans chloro- forme; et ses propres compatriotes, parmi lesquels il désigne des hommes à grande réputation, n'hésitent pas à s'en servir chaque fois que l'occa- sion se présente. Quelle considération pourrait les eu empêcher, quand, selon les expressions même de M. Trousseau, «malgré l'emploi très-large qui a été fait en Angleterre et en Amérique de cette méthode , il n'existe