Les fibromes de l'utérus sous-péritonéaux, à pédicule tordu ... / par M.L. Berniolle.

Berniolle, M. L.

Date:: 1906

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Credit: Les fibromes de l'utérus sous-péritonéaux, à pédicule tordu ... / par M.L. Berniolle. Source: Wellcome Collection.

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par l’utérus élongé et qu’il est contourné sur lui-même de gauche à droite, d'environ 90°. La tumeur est détordue; le pédicule forte¬ ment serré entre deux pinces de Richelot est sectionné au bis¬ touri, puis fortement cautérisé au thermo-cautère ; enfin la trompe gauche est liée et l’ovaire du même côté, qui contient de petits kystes, est enlevé ; on s’occupe alors de faire rentrer, avec beaucoup de difficultés, les 2 ou 3 mètres d’intestin qui sont sortis au cours de toutes ces manœuvres. On traverse le pédicule par deux fortes broches en fer; puis un solide tube de caoutchouc passé au-dessous des broches est alors fortement serré autour du pédicule et ses extrémités maintenues par une pince à forcipres- sure. Le pédicule est laissé hors du ventre, maintenu par les broches, et la paroi abdominale est réunie tout autour par un seul plan de sutures à la soie. Suites de l’opération. — Elles ont été très simples : la tempéra¬ ture n’a pas dépassé 37°8, les sutures sontenlevées le 18 novembre et le pédicule tombe spontanément le 23 novembre. Lors’que la malade sort, le 6 décembre, la plaie en entonnoir qu’à laissée le pédicule est à peu près complètement fermée. Examen de la tumeur. — Elle est constituée par une couche périphérique blanchâtre, épaisse de 3 centimètres, résistante, qui présente la structure du fibro-mypme, et par une partie cen¬ trale, plus molle, creusée de petites cavités, de nature probable¬ ment sarcomateuse. En l’absence de tout phénomène saillant dans l’histoire de notre malade, il nous paraît bien difficile d’indiquer, même d’une façon approximative, l’époqueàlaquelle remonte la torsion de la tumeur. Cette torsion elle-même était peu accentuée et le fibrome n’avait tourné que de 90°; il n’est donc pas surprenant qu’une rotation aussi peu marquée n’ait produit aucun phénomène particulier dans l’histoire de la malade, les vaisseaux n’étaient pas oblitérés, la circulation s’effectuait à peu près normalement; mais il est pos¬ sible que, si la tumeur n’eût pas été extirpée, la rotation se fût complétée plus tard et eût déterminé l’apparition des symptômes que nous avons signalés dans la torsion des tumeurs ovariennes. Quant aux causes qui ont pu déterminer cette complication, elles sont encore plus obscures. On en est réduit à incriminer ici en¬ core les causes générales, l’influence de la menstruation, les trau¬ matismes, les efforts et surtout les variations de volume de l’intes¬ tin et de la vessie, variations qui joueraient un rôle capital suivant Ver co utre.