Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon.

  • Casaubon, A.L. Edmond.
Date:
1868
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Credit: Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon. Source: Wellcome Collection.

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    de la face et surtout contre les névralgies sciatiques, Murawjew, Nega, Underwood, Chaussier et Duméril, Biett, Guersent, Fothergill, Reuling et Salzer assurent s’être servis de la conicine avec un succès incontestable. Murawjew entrave, dit-il, la carie dentaiie; J. iNega calme les maux de dents et d’oreilles, le tic convulsif, diminue 1 hy- péresthésie des cinquième et dixième paires crâniennes, fait cesser la douleur dans les attaques cardialgiques, les névralgies spinales ; Underwood, chirurgien anglais, se guérit d un tic douloureux de la face; Chaussier et Duméril obtiennent sur leurs malades des résultats analogues; Biett et Guersent donnent, avec succès, la ciguë dans les névralgies crurales et sciatiques ; Fothergill fait cesser les spasmes ; Reuling et Salzer calment toutes les névralgies avec la ciguë; mais, disent-ils, l’opium lui est préférable dans ces sortes d’affections. Contre d’autres affections nerveuses convulsives, telles que le tétanos et la rage, l’asthme et la coqueluche, la ciguë et son alcaloïde ont été également administrés. Contre le tétanos, Marney, Stewart et Fergusson(l)essayent la coni- cine. Fergusson, dans un cas, donna de 3 à 7 grains du médicament toutes les deux heures et n’en retira aucun profit. Stewart fut plus heureux : il donna toutes les deux heures, pendant seize jours, cinq grains d’extrait de conium maculatum et guérit son malade. Marney, je crois, obtint un résultat analogue ; aussi accorde-t-il à la conicine les propriétés sédatives du curare sans ses inconvénients. Mais, le tétanos excitant le pouvoir réflexe de la moelle qui se tra- duit par des convulsions, et tuant par asphyxie, la conicine peut-elle réellement avoir de l'efficacité contre lui? c’est un point à vérifier. Il en est de même de l’hydrophobie : on a prétendu qu’en exa- gérant les sécrétions, la conicine éliminait le virus rabique; or, le virus rabique a non-seulement une action sur les muscles de la déglutition, action qui continue à se manifester malgré l’emploi de l’alcaloïde des ciguës, mais de plus cet alcaloïde agit sur le bulbe, détermine des contractions, des convulsions; donc ce médicament (1) Marney, Stewart et Fergusson. Ph. Antrage über Tétanos. SchmiU’s Jahrb., t. CXII. G