Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon.

  • Casaubon, A.L. Edmond.
Date:
1868
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Credit: Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon. Source: Wellcome Collection.

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    elles davantage? Je n’ose me prononcer, ne les ayant pas toutes con- trôlées; mais, si je m’en rapporte à celles que j’ai dépouillées, je vois Max Simon n’obtenir que des guérisons relatives sur des individus dont la constitution générale excluait la prédisposition scrofuleuse, et je vois M. Bazin associer l’iodure de fer à la ciguë. Si je pousse plus loin mon investigation, je constate que J. Nega ne retirait certains avantages du médicament qu’autant qu’il l’associait à un régime convenable; je constate que Murawjew s’en servait empiri- quement comme d’une panacée universelle; il n’en retira un profit réel que dans les opthalmies scrofuleuses. Il en est de môme de Mauth- ner qui administrait la conicine contre la photophobie scrofuleuse. Quant aux observations de MM. Devay et Guillermond, il ne m’a pas été donné de les parcourir; je sais pourtant, d’après d’autres auteurs, que ces honorables praticiens recommandent la ciguë tout à fait mûre, non-seulement contre les manifestations scrofuleuses , mais aussi contre les affections cirrheuses et cancéreuses; ils en ont retiré des résultats avantageux. Leurs succès confirmeraient alors ceux de Stœrck et de Halle, qui, tout en se servant de la ciguë pour guérir les engorgements scrofuleux, l’employaient également contre les tumeurs cancéreuses. Après Halle et plusieurs autres médecins du siècle dernier, Réca- mier (i), en 1829, prétend obtenir, dans un grand nombre de cas, la résolution d’engorgements cancéreux. Mais Devergie (2), l’année suivante, contrôle les observations de Récamier et prétend que le cura famés, auquel ce praticien soumet- tait ses malades, pouvait à lui seul amener la résolution des engorge- ments; il ne peut, à ce sujet, s’empêcher de plaisanter ses contempo- rains pour leur engouement de la ciguë; il leur reproche avec une certaine mesure leurs essais timides et infructueux, ainsi que leur manque de discernement dans l’administration du remède. Gomment concevoir en effet, dit-il, qu’une seule substance puisse à la fois amé- liorer des états morbides opposés, tels que les affections cutanées (1) Récamier, Recherches sur le Traitement du cancer. 1829. (2) Devergie, Dict. de Méd. et de Clür. prat., t. V, art. Cirjuës, p. 277. 1830, Paris.