Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon.

  • Casaubon, A.L. Edmond.
Date:
1868
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Credit: Étude de physiologie expérimentale : de la conicine / par A.-L.-Edmond Casaubon. Source: Wellcome Collection.

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    % cenne (1) la vantait également dans le traitement des tumeurs des ma- melles et des testicules. Après Avicenne, que l’Ecole arabe oppose à l’Ecole de Gnide, et après Claude Gallicn de Pergame, le plus illustre et le plus influent des successeurs d’Hippocrate, il faut arriver au seizième siècle pour ren- contrer des auteurs s'occupant de la ciguë. Ces auteurs sont : Jean Wier (2), qui employait la ciguë contre les dartres, la teigne et la gale répercutée; H. de Heers, Batlauw (3) qui, par leurs travaux, mirent Stœrck sur la voie des propriétés de cette plante; Wepfer (4), Dré- sig (5) et Sctrwerke (6), qui la conseillèrent et l’employèrent d’après les indications de leurs devanciers. Wepfer, le premier, expérimenta la ciguë vireuse, constata les effets nuisibles de la racine et quelquefois même du suc de la plante sur des animaux, surtout sur des chiens et des loups. Plusieurs avaient succombé, un ou deux seulement n’avaient rien ressenti ; chez presque tous il y avait eu, peu de temps après l’ingestion du poison, une soif ardente, une salivation écumeuse et verdâtre, des vomissements, et des convulsions plus ou moins violentes (7). En 1760 apparaît enfin le véritable promoteur de la ciguë comme médicament. « Quo seepiùs cicutam aigris exhibeo et majorem semper in hâc plantâ virtutem et ejjicaciter admiror. » Telles sont les paroles par lesquelles Stœrck, médecin d’un des hôpitaux de Vienne, ne craint point de répondre aux assertions contradictoires qu’on oppose de toute part aux résultats merveilleux qu'il publie sur l’influence thé- rapeutique de la ciguë dans un certain nombre d’affections nouvelles. Néan- moins, lorsqu’on apporte quelque critique dans l’étude des expériences nom- breuses auxquelles s’est livré l’illustre professeur de Vienne sur l’aconit et (1) Avicenne, lib. 2. Tract., 2. (2) Journal général de méd., XXXVIII, p. 137. (3) Sprengel, Histoire de la médecine, t. V. (4) Wepfer (J.-G.), Historia cicutx aquaticæ. Bâle, 1679-1706. Leyde, 1733. (5) Dresigius (S.-F.), Dissert, de cicuta Atheniensium, 1734. (6) Schwerke, Verkandeling over de Waare gedaante aart in Ngtieerking der cicuta aqualica. Salzbourg, 1756. (7) Cazenave (Alph.), Dict. de méd. en 30 vol., art. Ciguë, p. 9.