De l'assainissement des villes et des habitations par la destruction complète des gaz méphitiques et des émanations délétères des égouts et autres foyers d'infection au moyen du comburateur hygiénique au gaz / par Jules Félix.

  • Félix, Jules, 1839-
Date:
1880
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Credit: De l'assainissement des villes et des habitations par la destruction complète des gaz méphitiques et des émanations délétères des égouts et autres foyers d'infection au moyen du comburateur hygiénique au gaz / par Jules Félix. Source: Wellcome Collection.

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    des villes, quelques bien faits qu’ils soient (et Paris et Bruxelles sont jusqu’aujourd’hui le type de la perfection) sont le réceptacle souterrain des déjections de la ville et des habitants; que les matières qu'ils renferment subis- sent sans cesse des modifications organiques, des fer- mentations, et que les organismes vivants, les éléments contagieux et les gaz délétères qui s’en exhalent, cher- ,chent sans cesse, en raison de leur pesanteur spécifique, de leur volatilité et du courant d’air continu des égouts, à occuper les parties les plus élevées de ces canaux souter- rains et à s’échapper par les diverses communications établies avec l’air extérieur. La différence de pression qui existe entre l’air des égouts, toujours plus élevée que celle de l’air extérieur, comme cela a été démontré en Angleterre, par des expériences faites au moyen de manomètres très-sensibles (voir Tyndall) ; la différence de pression barométrique, la différence de température, la capacité plus ou moins grande pour l’air des égouts d’après la plus ou moins grande quantité d’eau et de matières qu’ils contiennent en temps de pluie ou de sécheresse, influent singulièrement sur la pression et le volume des gaz, et il en résulte, comme cela est démontré par la loi de Mariotte, que les coupe-air, les clapets, les valvules de n’importe quel système ou de n’importe quel perfectionnement, ne peuvent empêcher d’une manière absolue les effluves ou les émanations morbigènes et méphitiques dans les rues et dans les habitations. D’ail- leurs tout le monde peut constater l’odeur pestilentielle qui s’exhale des égouts de Bruxelles et surtout de la ville haute lorsque le temps est orageux et chaque fois que la pression atmosphérique baisse et nous promet de la pluie. Ce fait est incontestable et vient démontrer une fois de