Quelques considérations sur l'inflammation en général, et sur ses différentes terminaisons, ... / par Pierre Lalanne.

  • Lalanne, Pierre.
Date:
An XIII. (1804.)
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Credit: Quelques considérations sur l'inflammation en général, et sur ses différentes terminaisons, ... / par Pierre Lalanne. Source: Wellcome Collection.

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    C21 ) pèce de calme qu’éprouve le malade, sont les signes de la gangrène interne. Calme trompeur qui en impose , et donne quelque espoir à ceux qui ne connaissent pas la maladie, tandis que tout est déses¬ péré pour celui qui la connaît. 3.° Putréfaction. Lorsqu’une partie est morte au milieu de celles qui jouissent encore de la vie, elle éprouve une décomposition ana¬ logue à celles qu’éprouvent les cadavres, avec cette différence ce¬ pendant qu’elle est bien plus prompte, et que la couleur de la partie est un peu differente dans le premier cas que dans le second. La putréfaction arrive encore d’autant plus promptement, que les pro¬ priétés vitales des parties environnantes sont plus énergiques , et que la partie gangrenée contient plus de sucs. Cette putréfaction est marquée par une odeur fétide, une ligne inflammatoire qui entoure la partie gangrenée, et la séparation des parties mortes d’avec les vivantes. Troisième Mode. Induration. Le mot induration est assez sig¬ nificatif par lui-même, pour que je n’aie pas besoin d’en donner la définition. C’est une terminaison assez rare de l’inflammation , et qui arrive plus particulièrement aux systèmes dermoïde , glandu¬ leux , muqueux, cellulaire, qu’aux autres. Elle succède, tan¬ tôt à une inflammation aiguë, surtout lorsqu’on fait usage des ré- percussîfs trop actifs, d’autres fois à une inflammation lente ou à une irritation prolongée. Toutes les parties des systèmes dont je viens de parler ne sont pas également susceptibles de cette terminaison. Au système glanduleux , ce sont les amygdales , les mamelles, les testicules, qui en sont plus souvent le siège ; et dans ces dernières, l’induration que l’on connaît sous le nom de squirre est susceptible de dégénérer en cancer, maladie la plus affreuse de toutes celles qui attaquent l’espèce humaine. A la peau, toute l’étendue de ce sys¬ tème peut devenir dure ; mais c’est particulièrement près l’origine et la terminaison des membranes muqueuses que s’observe cet en¬ durcissement squirreux, susceptible aussi de dégénérer en cancer.