Histoire des falsifications des substances alimentaires et médicamenteuses : précédée d'une instruction élémentaire sur l'analyse / [Jean Pierre Hureaux].

  • Hureaux, Jean Pierre, 1820-
Date:
1855
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Credit: Histoire des falsifications des substances alimentaires et médicamenteuses : précédée d'une instruction élémentaire sur l'analyse / [Jean Pierre Hureaux]. Source: Wellcome Collection.

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    tallique, etc., etc., forment autant de caractères plus ou moins importants dont il faut assigner la valeur ; on juge par là si l’on est en présence d’un corps organique ou d’un corps inorganique, d’un métal, d’une terre, d’un corps gras, d’un acide, etc., etc. On procède ensuite à divers essais par la voie sèche ; on soumet les corps à l’action du feu, avec et sans la présence de l’air ; on apprend s’ils sont combusti- bles, s’ils sont fixes ou volatils, s’ils activent la combus- tion. Une substance organique se consume entièrement par un grillage à l’air, ou laisse un résidu charbonneux plus ou moins abondant ; un corps mixte se dégage de toutes les matières organiques qui masquaient ses caractères ou pré- venaient la dissociation de ses éléments. Il faut recueillir avec soin les produits gazeux qui se dégagent, les liquides qui se forment, les résidus qui se déposent ; il faut exami- ner si les gaz sont combustibles, s’ils raniment la combus- tion, s’ils sont acides, colorés, odorants, respirables, solu- bles, etc., etc.; on soumet à un autre genre d’examen les liquides condensés et les solides. On calcine ensuite les substances à analyser avec des corps connus, avec du char- bon, avec divers réactifs ; on observe attentivement tout ce qui se produit, gaz, liquides, résidus, cendres salines, métaux réduits. Certaines substances décrépitent, fusent ou se décomposent avec violence au feu ; on apprend ainsi qu’elles contiennent des nitrates, des chlorates, etc. Sou- vent la présence d’un corps démontre l’absence d’un autre corps qui aurait été modifié ou détruit, etc. On voit par ces exemples combien de renseignements utiles on peut tirer de ces essais préalables par la voie sèche. Ils peuvent être caractéristiques et dispenser de tout exa- men ultérieur. Dans tous les cas, ils jettent un grand jour sur les problèmes ; ils dégagent et abrègent la route à sui- vre, décident de la direction utile des nouvelles recherches, et rapprochent singulièrement de la solution définitive des questions. Les corps liquides doivent être soumis, comme les corps solides, à des expériences préliminaires et à un examen physique propres à éclairer l'analyse par voie humide, qui leur est plus spécialement applicable. Il ne faut jamais omettre d’examiner s’ils sont acides, neutres, ou alcalins; cet examen décide immédiatement de la pré- sence ou de l’absence dégroupés entiers de corps. Un liquide neutre ne peut contenir que des sels alcalins purs ou des sels alcalins terreux, puisque les solutions neutres de pres- que tous les autres sels ont toujours une réaction acide. Un liquide à réaction alcaline ne contiendra aucun des nom- breux oxydes métalliques insolubles dans les alcalis. On ne recherchera pas des oxydes de mercure ou d’argent