Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon.

Terrillon, O. (Octave Roche Simon), 1844-1895.

Date:: [1883?]

Credit: Du rapport qui existe entre les kystes de l'ovaire et le ligament large : ses conséquences à propos de l'ovariotomie / par le Dr. Terrillon. Source: Wellcome Collection.

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$« Il s’agissait d’un kyste multiloculaire dont la base d’implantation est considérable : le kyste a dédoublé les deux feuillets du ligament large gauche et s’est développé presque entièrement dans l’excava¬ tion pelvienne, refoulant l’utérus en haut et en avant et comprimant fortement le rectum près de son extrémité inférieure. » Après avoir enlevé la partie de la tumeur située dans l’abdomen, M. Péan se trouva en présence du reste de la tumeur infiltrée dans le ligament large. L’enveloppe du kyste était « coiffée à ce niveau par une coque fibreuse très épaisse, mais adhérant intimement à la vessie et au rectum. Il fallut donc énucléer la tumeur, tout en évi¬ tant que le liquide gélatineux qu’elle contenait se répandît dans la cavité péritonéale. Pour arriver à ce résultat, on dut placer de nom¬ breuses pinces hémostatiques, principalement au niveau de la face antérieure du rectum. « Le kyste étant enlevé, l’opérateur se trouvait en présence d’une vaste cavité anfractueuse allant jusqu’au fond du bassin; cette cavité était d’ailleurs limitée en haut par la coque fibreuse, qui formait comme une deuxième enveloppe à la masse aréolaire ; au-dessus se trouvaient le péritoine et les anses intestinales. » En prévision de la suppuration de cette cavité anfractueuse et sai¬ gnante, « le vagin est traversé au niveau de son cul-de-sac postérieur par un long tube de caoutchouc, dont le bout inférieur sort par la vulve, le bout supérieur étant maintenu fixé entre les lèvres de l’incision (abdominale), au-dessus du pubis; la coque fibreuse dont nous avons parlé est à son tour attirée en avant et dispersée de façon à former comme une espèce de diaphragme entre la grande cavité abdominale et la poche qui remplit le petit bassin. » On voit donc que M. Péan s’est servi des larges débris des feuillets du ligament large résultant de la décortication de la tumeur infiltrée pour constituer une cavité, située en dehors du péritoine et dans la¬ quelle il fit un drainage vaginal. Il se mettait ainsi à F abri des incon¬ vénients du drainage intra-péritonéal. Une semblable pratique serait possible lorsque les lambeaux du ligament large sont assez larges et assez épais pour former ainsi artificiellement, par leur soudure avec la paroi abdominale, une poche indépendante du péritoine. Telles sont, en résumé, les différentes méthodes qui ont été em¬ ployées dans les cas de décortication d’un kyste inclus dans le liga¬ ment large, l’opération laissant à sa suite une plaie anfractueuse d’une étendue variable. Il serait intéressant de rechercher celle qui mérite d’être recom¬ mandée; mais il est difficile,de donner une règle absolue et s’appli-$