Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot.

  • Chapot, Louis.
Date:
1842
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Credit: Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot. Source: Wellcome Collection.

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    eux, toute tension électrique disparaît; le circuit est formé, et le cou- rant commence. Mais suivons le mouvement des fluides. L’un, le vitré , ira évidemment dans la pile du pôle négatif au po- sitif, et dans le conducteur du positif au négatif; l’autre , le résineux, suivra nécessairement une route inverse ; il y aura donc un double cou- rant. Il est clair qu’il doit en être ainsi , car l’équilibre électrique est ici tout—à—fait impossible ; en effet, la force ôleclromotrice, ou plutôt les actions chimiques, accumulent sans cesse des fluides aux extrémités qui , communiquant entre elles au moyen du conducteur interpolaire , anéantissent instantanément toute tension par la recomposition du fluide naturel : or , on conçoit que ce mouvement est continuel , tant que la pile est en activité , et qu’il ne doit cesser que lorsque les lames qui la composent sont entièrement recouvertes d’oxide ou de matières salines ; mais alors tout effet électrique disparaît ; il n’y a plus ni tension , ni courant. Rien n’est plus facile à comprendre que ce que nous venons de dire sur la marche de l’électricité; mais une puissante objection, à laquelle il n’est pas aisé de répondre, peut être soulevée contre cette théorie. Qu’on se rappelle , en effet, que les fluides opposés s’attirent pour se neutra- liser , comme on le voit en électricité statique ; et alors, comment ex- pliquera-t-on la marche en sens inverse de ces deux fluides cheminant dans le conducteur formé par la pile ; l’un allant à droite et l’autre à gauche, et cela sans se saturer , puisqu’ils n’opèrent leur réunion qu’au point de contact des deux réophores , ou , si l’on aime mieux , dans le conducteur interpolaire ? Dira-t-on qu’ils se repoussent? mais, alors, il faudra nier l’affinité des fluides contraires, et on ne le peut sans se mettre en contradiction avec les faits les plus vulgaires , et sans bouleverser en- tièrement notre théorie électrique ? Avouons que la difficulté paraît peu aisée à trancher. Toutefois nous serions tenté d’admettre que deux forces se trouvent en présence, l’une représentée par l’affinité chimique , décomposant sans cesse • le fluide naturel, et repoussant au loin l’élément vitré d’une part, et, d’autre part, le résineux ; l’autre force, au contraire, serait constituée par la tendance des fluides à se recomposer. Maintenant, il est évident que ,