Considérations étiologiques et thérapeutiques sur l'ophthalmie : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 mai 1837 / par Alphonse-François-Joseph Gournay.

  • Gournay, Alphonse François Joseph.
Date:
1837
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Credit: Considérations étiologiques et thérapeutiques sur l'ophthalmie : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 mai 1837 / par Alphonse-François-Joseph Gournay. Source: Wellcome Collection.

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    Suivant la rapidité de sa marche , on a distingué l’inflammation en aiguë et en chronique. Dans la plupart des cas , il y a entre ces deux maladies des différences de siège. Ainsi , dans la première , c’est princi- palement la conjonctive oculaire qui est affectée ; dans la seconde , c’est la conjonctive palpébrale. L’ophthalmie chronique est donc très-souvent une espèce de blépharite , qui se concentre même à la région des glandes de Meïbomius. Quand la phlegmasie est à marche lente , les symptômes sont moins développés , mais ils sont plus tenaces. et il y a plus à craindre sous le rapport des suites et de la cure, tout étant égal d’ailleurs. Quand un œil est enflammé , il y a toujours pour l’autre susceptibilité à contracter la même inflammation. Quelquefois le mal passe successivement aux deux côtés , et la guérison alterne ainsi avec une maladie nouvelle. Les récidives de l’ophthalmie ne suivent pas ordinairement d’ordre régu- lier , lors même qu’elles ont lieu spontanément. Quand elles sont produites par une cause appréciable , l’époque où celle-ci a agi déterminera celle de l’invasion. Dans quelques cas , l’ophthalmie a paru périodique, sans que rien de sensible pût expliquer une semblable régularité. Dans 1a convalescence , on est très-sujet aux rechutes ; il suffit d’un écart de régime , d’une fatigue oculaire , d’une cause irritante. Une oph- ihalmie , surtout quand elle est chronique , prédispose à des ophthalmies nouvelles. L’ophlhalmie chronique interne doit être rare ; on y a rapporté quel- ques amauroses , mais ce sujet est encore obscur. Les suites de l’ophthalmie peuvent être la destruction de l’œil, des ta- ches , des nuages , des ulcérations , des abcès , la cécité , le plérygion , etc. Les organes voisins peuvent s’enflammer par continuité ou sympathie : alors il en résulte des phlegmasies cérébrales , surtout pour l’ophlhalmie aiguë intense ; et, pour l’ophthalmie chronique , l’épiphora , la rougeur et le gonflement habituel des paupières , la chute des cils , le trichiasis , la tumeur , la fistule lacrymale , etc. Tel est le résumé rapide de ce qui se rapporte à l’ophthalmie, considérée principalement sous le point de vue anatomique. Je ne terminerai pas ce chapitre sans parler des investigations faites dans ce sens par deux hommes honorables, mais dont les résultats n’étant pas encore définitivement jugés