Considérations étiologiques et thérapeutiques sur l'ophthalmie : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 mai 1837 / par Alphonse-François-Joseph Gournay.

  • Gournay, Alphonse François Joseph.
Date:
1837
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Credit: Considérations étiologiques et thérapeutiques sur l'ophthalmie : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 15 mai 1837 / par Alphonse-François-Joseph Gournay. Source: Wellcome Collection.

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    (le cas, roplitlialmie est rebelle et sujette à des récidives désespérantes; dans d'autres, la destruction de l’œil s’opère avec rapidité; des dégénérescences incurables se forment, sans que le praticien, bien qu’armé de tout son pouvoir, puisse s’y opposer. D’où vient cette divergence entre ce qui se dit et ce qui se passe réellement? De deux causes, dont une dépend de la nature même de la chose , l’autre des médecins. La première, c’est que l’organe oculaire étant, par sa construction anatomique , formé à la fois de parties presque inertes et d’autres riches en vitalité, se trouve, par ces dernières , éminemment accessible aux actions morbides, et par les autres peu capa- ble d’y résister. De là, tant de dégénérescences, pour la résolution desquelles nous sommes à peu près privés des secours actifs de l’organisme vivant. La seconde cause des insuccès éprouvés est la suivante :1e mot inflammation n’a qu’un sens pour beaucoup de médecins ; il exprime une scène locale, où l’irri- tation vasculaire joue le principal r<ile, et au-delà de laquelle il n’y a plus rien. Aussi donne-t-on comme dogme fondamental et applicable à tous les cas la proposition suivante : l’oplithalmie aiguë ne doit jamais être attaquée que par les antiphlogistiques (1). D’après cela, quand on a vu , ce qui n’est pas diflicile, que l’œil est malade d’inflammation , le plus grand effort est fait, le diagnostic est complet, les indications manifestes. En vérité, voilà un triomphe dont on doit peu se glorifier. Car, si tout se borne à constater l’inflammation, la tache du médecin est bien aisée, surtout quand il s’agit d’une partie accessible à nos sens. Pour moi , constater l’inflammation est le moindre des embarras dans le cas d’opblhalmie. La question exige bien d’autres élucidations ; et c’est ici que commencent les graves difficultés. L’ophthalmie est-elle un phénomène isolé, existant par lui-même? Non; elle reconnaît toujours des causes. Ces causes viennent-elles du dehors , de l’organe , de l’organisme entier ? C’est ce dont il importe de s assurer. Quand cela est fait, il faut apprécier le degré d’intensité et de persistance qui lie l’état pblegmasique avec la cause présumée; décider en quoi celle-ci contribue à l’existence de l’autre, et reconnaître les cas difficiles où le mal (i) liid , pag. 5o.