La formule bouddhique des douze causes : son sens originel et son interprétation théologique / par Paul Oltramare.

  • Oltramare, Paul Jean, 1854-
Date:
1909
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Credit: La formule bouddhique des douze causes : son sens originel et son interprétation théologique / par Paul Oltramare. Source: Wellcome Collection.

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    nent la vie future ; elles font donc sortir le devenir de «la prise de l’existence », la naissance du devenir, la mort de la naissance. Prise dans son ensemble, la formule em- brasse donc toute la vie individuelle, dans sa cause (ni- dàna i et 2), dans son développement actuel (3 à 9), dans ses conséquences futures (10-12). M. Warren (Buddhism in translations, p. 115), trouve dans la formule une double mention de la production d’un être humain, d’abord au quatrième nidàna, où, par l’effet de l’ignorance et du karman \ il apparaît comme cons- cience et comme nom-et-forme ; et puis au huitième, où il naît par l’effet du désir et du karman®. Le nom d’exis- tence est réservé à cette seconde instance. En somme, le pratïtyasamutpàda est un assemblage d’au moins deux morceaux indépendants, qui avaient cours au temps du Bouddha et que celui-ci a soudés ensemble. Il se peut cependant qu’il ait de son chef ajouté les deux premières propositions à la formule originelle. M. Sex\3.vt(Mélanges de Harle{, p. 281, sqq.) voit dans la nomenclature des nidàna « une construction plus ou moins tardive où sont amalgamées, sans un ordre logique sévère, des catégories primitivement indépendantes, dif- férentes dans les termes, quoique assez équivalentes pour le sens, de sorte qu’il faudrait se garder d’y chercher une théorie autonome sortant tout armée d’une spéculation maîtresse d’elle-même ». Non seulement la formule est flottante, mais encore elle contient à deux reprises la série des skandha^. Cequitrahitaussi son origine secondaire et Je rappelle que M. Warren a constamment substitué le mot karman au mot sarnskâra. - Cette fois, c’est Tupadana que M. Warren appelle karman. ^ D’abord dans les termes 2-8, et puis dans le neuvième. M. Senart pense en effet qu'upàdàna et upàdàna-skandlia sont équivalents. Je crois