Dissertation sur les effets d'un poison de Java, appelé Upas tieuté, et sur la noix vomique, la fève de St.-Ignace, le Strychnos potatorum, et la pomme de Vontac, qui sont du même genre de plantes que l'Upas tieuté ... / par Alire Raffeneau-Delile.

  • Raffeneau-Delile, Alire, 1778-1850.
Date:
1809
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Credit: Dissertation sur les effets d'un poison de Java, appelé Upas tieuté, et sur la noix vomique, la fève de St.-Ignace, le Strychnos potatorum, et la pomme de Vontac, qui sont du même genre de plantes que l'Upas tieuté ... / par Alire Raffeneau-Delile. Source: Wellcome Collection.

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    vantes en fourniront la preuve. La mort la plus prompte sur un jeune épagneul blessé avec sept centigrammes d’upas (i grain et demi) , est arrivée en quatre minutes avec une seule attaque, com- mencée à la troisième minute. La mort la plus lente a été celle d’un chien du poids de sept kilogrammes (14 livres), qui a été blessé avec trois centigrammes (un demi-grain)d’upas ; elle a eu lieu au bout d’une heure cinquante-sept minutes, après un nombre indéterminé d’attaques , et l’invasion avec chûte du corps ne s’était manifestée qu’au bout des soixante-neuf premières minutes. Le plus généralement, quand il y a blessure, l’invasion commence dans l’espace des quatre premières minutes ou du premier quart d’heure, et la mort arrive dix ou vingt-cinq minutes plus tard, avec un nombre variable d’attaques de tétanos. Ces attaques sont semblables à celles qui sont produites quand on irrite avec des instrumens ou par le galvanisme, la moelle de l’épine mise à nu; ces ressem- blances nous ont donné lieu de penser que l’upas portait directe- ment son action sur cet organe. Effets de VU pas dans les cavités séreuses. Voulant déterminer s’il se faisait une absorption réelle de l’upas , nous avons porté ce poison dans les cavités séreuses où cette fonc- tion s’exerce à un haut degré. Quelques gouttes d’upas étendues dans Une petite quantité d’eau ont été injectées dans la plèvre, sur un chien pesant dix kilogrammes (20 livres). L’action du poison a été prompte , le tétanos s’est déclaré en une minute , et en une minute et demie l’animal est mort asphyxié, comme dans les expé- riences précédentes. La poitrine a été ouverte, et le liquide injecté n’y a point été retrouvé. Aucune trace d’inflammation ne se décou- vrait sur la plèvre. Il était évident que le poison injecté avait été porté dans la circulation. Une injection semblable , en quantité plus forte, a agi de la même manière sur un cheval, qui est mort presque aussitôt d’un tétanos remarquable par sa violence et par le volume de l’animal. Les injections d’upas dans le péritoine ont produit les