Contribution à l'étude pathogénique des phlegmons de la cavité de Retzius : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 mars 1903 / par P. Géraudie.

  • Géraudie, P.
Date:
1903
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Credit: Contribution à l'étude pathogénique des phlegmons de la cavité de Retzius : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 14 mars 1903 / par P. Géraudie. Source: Wellcome Collection.

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    dans une vaste cavité de laquelle s’échappa une abondante quan- tité de pus. En iniroduisant le doigt derrière le pubis, je pus me rendre compte de la parfaite intégrité de l’arliculalion et des sur- faces osseuses avoisinantes. Lavage de la poche, dans laquelle deux drains sont laissés à demeure ; deux points de suture dimi- nuent la longueur de l’incision ; pansement antiseptique. Les suites de l’intervention ont été des plus simples : dès le len- demain, la température descendait à la normale ; les frissons ne se reproduisent plus; et l’appétit, disparu ces derniers jours, commence à revenir. Le 4 mars, le pansement souillé de pus est changé ; le i4, on supprime les drains, et le 20, la malade se lève pour la première fois. Le 1®*' avril, l’ouverture de l’abcès étant complètement fermée, la malade fait sa première sortie : la marche s’effectue sans aucune difficulté, l’embonpoint est revenu, la guérison est complète. Nous nous bornerons à ces quatre observations et surtout à la dernière, et nous ferons remarquer qu’elles nous paraissent suftisantes pour étayer sur des bases solides ce que nous nous sommes proposé au commencement de ce travail. En effet, pourquoi ne pas admettre que l’infection primitivement localisée à rutérus ait progressé par voie lymphatique jusqu’au tissu cellulaire de la loge prévé- sicale et par conséquent jusqu’aux ganglions de Gérota? Dans l’observation rapportée par M. le professeur agrégé Puecb, tout nous semble venir corroborer notre opinion. Nous ne trouvons en effet, malgré la rupture de la symphyse, ni suppuration de l’articulation pubienne, ni œdème des organes génitaux, ni abcès des grandes lèvres. C’est donc l’infection puerpérale seule qui a déterminé la formation de l’adéno-plilegmon. La rupture delà symphyse ne peut être invoquée en aucune façon dans le cas qui nous occupe comme cause de phlegmon; tout au plus pouvons-nous lui attribuer un rôle prédisposant ; en lésant le tissu cellulaire prévésical elle en a fait un bon terrain de culture pour les microbes apportés par voie lymphatique aux ganglions de Gérota.