Traite des maladies nerveuses ou nevroses : et en particulier de la paralysie et de ses varietes, de l'hemiplegie.

  • Musset, H. J. M. Hyacinthe.
Date:
1840
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Credit: Traite des maladies nerveuses ou nevroses : et en particulier de la paralysie et de ses varietes, de l'hemiplegie. Source: Wellcome Collection.

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    noncent une lesion plus ou moins profonde des centres nerveux; les malades eprouvent une espece d'engourdissement de la faculte tactile : peu a peu ils s'apercoivent que les corps ne les impression- nent plus comme a l'ordinaire; enfin la sensibi- lite s'eteint par degres et devient tout a fait nulle. L'anesthesie cutanee peut eoincider avec l'anesthesie d'un ou plusieurs sens. M. de Fermont rapporte I'exemple d'un homme qui, apres des exces de tout genre, fut pris de surdite , puis d'amaurose; plus tard toute sa peau devint insensible, a l'exception d'un point circonscrit a la joue. Get homme pouvait se moirvoir, ses facultes intellectuelles etaient com- pletes, il pouvait communiquer avec le monde ext6- lieur; puis vint la perte du mouvement, il restait immobile avec toute son intelligence. Bientot des escharres se formerent, et il mourut. Dans la para- lysie du mouvement, le volume des muscles dimi- nue, il augmente au contraire dans la paralysie du sentiment. Cela s'explique facilement: dans la pre- miere, les muscles restant dans l'inaction, comme une matiere inerte , la circulation, l'absorption ne s'y font que d'une maniere tres imparfaite, et ils doivent necessairement s'atrophier. Dans la seconde, les muscles conservant la plenitude de leurs mouve- ments, la nutrition s'y fait parfaitement, et ils doi- vent se developper. L'inflammation de la peau qui produit de si grandes douleurs dans l'etat ordinaire, ne fait eprouver qu'une legere sensation, lorsque la sensibilite est detruite; cette sensation n'est pas meme percue, lorsque rinflammation existe dans les systemes nljreux, osseux, medullaire. L'absence de 3