Catalogue des thèses soutenues devant l'École de pharmacie de Paris, 1815-1889 / par Paul Dorveaux ; avec une préface de G. Planchon ; accompagné d'un fac-similé de la synthèse illustrée de Cheradame.

  • Dorveaux Paul, 1851-1938.
Date:
1891
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Credit: Catalogue des thèses soutenues devant l'École de pharmacie de Paris, 1815-1889 / par Paul Dorveaux ; avec une préface de G. Planchon ; accompagné d'un fac-similé de la synthèse illustrée de Cheradame. Source: Wellcome Collection.

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    PRÉFACE Le Catalogue de thèses que M. Dorveaux offre aujourd’hui au public a provoqué de sa part des recherches bibliographiques fort intéressantes, qu’il a bien voulu nous communiquer et qui nous per- mettent de résumer en quelques pages l’historique de la Thèse dans les Écoles de pharmacie. Ce court résumé nous paraît l’introduction la plus naturelle à l’ouvrage de notre savant bibliothécaire. Avant le commencement de notre siècle, la thèse de pharmacie n’existait pas encore. On ne connaissait que les synthèses, ou « cartes imprimées », baillées, disent les statuts de 1638, à chacun des maîtres en pharmacie, appelés à juger le chef-d’œuvre, ou examen pratique du candidat, pour « connoistre si toutes choses y seront bien obser- vées. » (1). Nous ignorons ce qu’étaient exactement ces « cartes imprimées » aux XVe et XVD siècles. Mais nous savons parfaitement ce qu’étaient les « synthèses » au commencement du siècle dernier par le recueil que nous en avons à la Bibliothèque de l’École. Ges Synthèses phar- maceuticæ, utriusque Pharmacies, è Codice medicamentario Pari- siensi depromptœ, étaient généralement imprimées dans le format in-4° et contenaient environ 10 pages de texte. Quelques-unes cepen- dant prenaient une autre forme, rappelant probablement davantage les cartes imprimées des siècles précédents. C’était en réalité des cartes illustrées, portant de belles gravures, qui font songer aux images dont Toinette disait, à propos de la thèse de Thomas Diafoirus offerte à Angélique : « Donnez, donnez; elle est toujours bonne à prendre pour l’image: cela servira à parer notre chambre » (2). Nous avons eu ailleurs (3) l’occasion d’en indiquer un bel exemplaire, exposé dans la Bibliothèque de l’École, et dont M. Dorveaux a fait tirer une inté- ressante reproduction par l’héliotypie, jointe à cette publication. L’o- riginal a 75° de hauteur sur 45e de largeur. La gravure reproduit un tableau de Pierre Mignard. C’est la synthèse de Cheradame, devenu plus tard directeur adjoint de l’École établie par la Société libre de Pharmacie. Elle est de 1775 et porte les signatures des trois Gardes en charge pour cette année : Simonnet, Trevez et Desprez. Ces synthèses n’étaient, comme elles le sont d’ailleurs aujourd’hui, que la reproduction servile des articles du Codex. La loi de Germinal an XI, continuant les vieilles traditions, n’impose pas d’autre travail aux futurs pharmaciens. Mais l’École de Montpellier, dès ses com- mencements, ne se contente pas de cette copie mot à mot : elle de- mande pour ses élèves l’obligation de soutenir une thèse imprimée, et elle obtient cette autorisation du Ministre de l’Intérieur, auquel (1) Laugier et Duruy, Pandectes pharmaceutiques. Paris, 1837, p. 70-71. (2) Molière, Le malade imaginaire, acte II, scène VI. (3) Séance solennelle de rentrée et distribution des prix de l'École supérieure de pharmacie de Paris, le 14 novembre 1888. Paris, 1888, p. 6.