Memoire sur ces questions : quelle est la cause prochaine des epidemies? Dépendent-elles de miasmes particuliers répandus dans l'air ou communiqués par le contact des individus, ou sont-elles seulement le résultat d'intempéries, d'alternatives de températures contraires aux fonctions du systême transpiratoire? Est-il prouvé que les exutoires soient un préservatif des contagions épidémiques? / par M. Joullietton.

  • Joullietton, Joseph.
Date:
1809
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Credit: Memoire sur ces questions : quelle est la cause prochaine des epidemies? Dépendent-elles de miasmes particuliers répandus dans l'air ou communiqués par le contact des individus, ou sont-elles seulement le résultat d'intempéries, d'alternatives de températures contraires aux fonctions du systême transpiratoire? Est-il prouvé que les exutoires soient un préservatif des contagions épidémiques? / par M. Joullietton. Source: Wellcome Collection.

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    .Dans ces constitutions médicales , les organes de l’économie animale C[ui, les premiers ont élé frappés , sont évidemment la peau , les poulmons et le canal intestinal , qui , à ra.son de leur disposition première , des exhalations et des absorptions dont ils sont le siège et les instrumens , de leur sensibilité et de leur irritabilité plus grande , et de leur consensus, soit mutuel, soit avec les autres parties du corps , ont été appelés à juste titre, par Hufeland , les vestibules des maladies , atria rnorbo- rum. Cet appareil d’organes n’a pu être troublé dans ses fonc- tions .. sans que la principale , la transpiration qu’ils exercent continuellement, n’ait été dérangée ; et ce dérangement est incontestablement la cause prochaine de tous les désordres qu'éprouve ensuite l’économie animale , désordres auxquels elle n’échappe , ainsi que l’observe Hippocrate dans son qua- trième livre de Morbis : qu’autant que l’humeur peccante en plus grande quantité que le corps ne peut la supporter, trouve son écoulement par les narines , le vomissement, les évacua- tions du ventre , ou les urines. La force générale dont nous venons d’exposer quelques effets principaux , et à laquelle nous avons rapporté comme cause les différens états , sous lesquels se montrent les corps vivans pendant la révolution annuelle de la terre autour du soleil , ne s'exerce pas avec une régularité constante; car il n’y a rien d’absolu dans la nature ; ou , pour mieux dire, elle est souvent modifiée par le résultat des mouvemens particuliers et indé- pendans d’elle qui se passent dans l’intérieur du globe , et que produit à sa surface le choc des divers élémens , ou que déter- minent les travaux effectués par la main de l’homme. Ces nouveaux phénomènes , propres à troubler l’ordre naturel des températures , rendent chaude ou humide la saison qui devait être froide ou,sèche , et diminuent ou augmentent , d’une ma- nière irrégulière et contraire aux lois de la santé , l’énergie de l’excrétion opérée par la peau et les membranes muqueuses qui n’en sont que le prolongement. C’est ainsi que souvent la température propre à l’hyver se prolonge fort avant dans le printemps; que celle du printemps s’étend jusques dans le milieu de l’été ; ‘et que celle de cette saison se fait sentir jus- qu’à la fin de l’automne. Souvent même la constitution d’une saison , portant son influence sur toute l’année , se marie avec celles