Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 21 juin 1839, / par Louis-Paul Matry, de Saint-Pierre de Manneville ... I. Quelle est la valeur des signes fournis par la sécheresse et l'humidité de la cavité buccale? ... [etc].

  • Matry, Louis-Paul.
Date:
1839
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 21 juin 1839, / par Louis-Paul Matry, de Saint-Pierre de Manneville ... I. Quelle est la valeur des signes fournis par la sécheresse et l'humidité de la cavité buccale? ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    — fi irrité ou enflammé. Suivant M. Donné, il ne faut pas tenir compte d’un léger degré d’acidité qui se prononce quelquefois momentané- ment chez certains individus et disparaît promptement, ni de l’acidité de la salive qui humecte les lèvr s, attendu que les lèvres sont toujours acides par elles-mêmes. Les expériences de M. Donné ont été répétées par M. Belouino, d’après i invitation et sous les yeux de M. Piorry, qui en a consigné le résultat dans son Traité de diagnostic et de séméiologie. Des faits observés par M. Piorry il résulte : 1° que la salive, examinée dans la bouche, est ordinairement acide dans les cas où existent des symptômes gastri- ques; 2° que la salive présente parfois le même caractère chimique sur des personnes bien portantes ou qui sont atteintes de maladies autres que celles de l’estomac; 3° que l’acidité de la salive n’est pas un signe positif de gastrite, car on la trouve lorsque cette affection n xiste pas, et la salive peut être neutre alors que les symptômes por- tent à croire qu elle existe. Voici la conclusion que porte M. Pion y des observations de M. Donné et de celles qui ont été faites sous ses yeux : «Dans l’état actuel de la science, il n’y a pas encore de signes positifs déduits de l’état acide, neutre ou alcalin de la salive propres à annoncer une affection bien dé- terminée de l’estomac ou des autres organes, et il faut faire de nou- velles recherches sur ce sujet avant d’établir une opinion fixe. Dans tous les cas, l’art du diagnostic est redevable à M. Donné d’une voie nouvelle d’investigation, dont à coup sur on tirera parti. » Une augmentation dans la sécrétion salivaire est un signe qui n’est pas sans valeur pour le médecin. Dans l’emploi des préparations mer- curielles , elle indique qu’il faut cesser cette médication ou la suspen- dre; elle fait encore, dans quelques cas, découvrir au médecin que le malade qui réclame ses soins a été soumis à cette médication ; et enfin, dans plusieurs cas; elle met le médecin sur la voie pour reconnaître plusieurs maladies de la bouche. Les enduits qu’on observe dans la cavité buccale sont presque tou- jours bornés à la surface supérieure de la langue et des dents; ils